« Ce n’était pas prévu. Mais tout ce qui bouscule ne l’est jamais. »

Il y a des gens que tu rencontres et tu sais tout de suite : ça va être le bordel. Pas parce qu’ils sont toxiques. Mais parce que ton corps les reconnaît trop vite. Trop fort.
C’était un mardi. Réunion interminable, idées qui volaient en rond dans l’air chaud. Elle, bien droite dans sa chemise blanche. Lui, adossé comme s’il présentait un spectacle et non une stratégie événementielle.
Deux visions. Deux énergies. Deux silences chargés.Elle n’aimait pas sa froideur. Il n’aimait pas son style désinvolte. Mais les regards restaient accrochés. Une tension Non dite, non prévue.
Le soir tombait quand la réunion a pris fin. Les autres sont partis en riant. Elle, elle attendait un tap-tap qui ne venait pas. Lui, il a proposé de la déposer. Elle a hésité. Puis elle est montée. La voiture sentait du parfum pour homme. Il a mis de la musique. Un Amor in silencio de Marco Antonio Solis voix grave, douce. Elle n’a rien dit. Mais il a vu. Son pied tapait doucement. Il a souri.
Ils ont parlé travail. Puis de musique, Puis rien…Le silence s’est installé, mais pas un silence vide. Un silence qui sait. Qui sent. Un silence complice.
À un feu rouge, elle a tourné la tête. Il la regardait déjà. Longtemps. Trop longtemps. Et comme si c’était naturel… ils se sont embrassés.
Pas un baiser doux. Un baiser nerveux. Un baiser qui dit « je-sais-pas-pourquoi-je-fais-ça ». Un baiser vertige. Elle s’est reculée d’un coup, haletante.
« Je crois que j’devrais rentrer seule. »Il n’a rien dit. Juste un hochement de tête. Il a mis un détour, l’a laissée au coin de sa rue.
La semaine suivante, ils ont recommencé. Dans ce bureau en vitre teintée. Moment de travail. Pas d’alcool. Pas d’excuse. Juste une pulsion qui refusait de se taire. Ils se sont déshabillés comme si Comme si c’était la seule. Elle a griffé. Il a mordu. Ils se sont cherchés avec une urgence qu’ils ne comprenaient pas. De sexe pas de promesse, mais avec beaucoup de sens.
Ensuite elle est partie sans le regarder…
Un message plus tard : « On ne devrait pas refaire ça. »Réponse : »Je sais. »Mais ils savaient déjà tous les deux
…Ils allaient recommencer.
suivez nous pour la prochaine épisode…
- Etienne Nerline


Toujours!
La tête et le corps sont en désaccord, jusqu’à ce qu’ils parviennent à s’accorder.