Je me souviens de cette journée comme si c’était hier. Un de ces jours où, au lieu de te reposer, tu te retrouves à jouer à la guerre avec tes émotions. Oui, c’était ce genre de journée. Ce jour-là, mon cœur s’est battu contre ma transpiration, mes peurs et ma propre volonté de fuir… mais je suis restée là, au bord du précipice. Littéralement. Il faisait chaud. Si chaud que j’ai cru que mon corps allait fondre sur place. Et tu sais, il y a des moments où tu te dis : « Pourquoi n’ai-je pas ouvert cette fenêtre ? »

Et puis il y a eu ce fameux soir. Ou j’ai su tellement de choses, j’ai été brisé sur place. Cette soirée où j’ai failli basculer, où je me suis retrouvée sur le rebord du toit. Oui, sur un toit, comme dans ces films où les personnages se retrouvent à prendre des décisions qu’ils ne peuvent pas revenir en arrière. Sauf que moi, j’étais là, mes pieds balançant dans le vide. Et puis, tout à coup, quelque chose s’est passé. La gravité, cet ennemi de tous, m’a repoussée. Comme si la terre elle-même me disait : « T’es pas prête, là. » J’ai flotté. Non, pas au sens poétique du terme, mais littéralement, comme si le ciel m’avait attrapée juste avant que mes pieds ne touchent le sol. Et c’était… bizarre.

Ça m’a fait comprendre une chose : parfois, la peur la plus grande, c’est celle qu’on pense connaître, mais qui se transforme en cauchemar lorsqu’on se retrouve face à elle. Avant ce jour-là, ma plus grande peur, c’était celle de me retrouver dans une situation sans issue, dans la foule de ma propre vie. Mais ce jour-là, j’ai compris que ma véritable peur, c’est de ne pas pouvoir compter sur mes sœurs. J’ai caché mes peines j’ai vécu seule ce que j’aurais pu partager avec mes amies. Pas seulement celles avec qui je partage des moments de franche rigolade, mais aussi celles qui me soutiennent dans mes épreuves. Mon réseau, mes amies, mes conseillères. Oui, mes sœurs.

Après tout, si la plus grande ennemie de la femme, c’est parfois une autre femme, je ne peux m’empêcher de me dire que ma meilleure arme reste ce réseau de « couplibataires », ces amies entrepreneurEs qui font le lien entre ma vie professionnelle et personnelle, qui savent quand me relever, mais aussi quand me pousser à avancer. Et c’est avec elles que je vais conquérir le monde. Parce qu’on sait toutes une chose : « Les sœurs, c’est pour la vie. »

J’ai profité de la confiance d’une amie pour parler de mes maux. Nous avons échangé des conseils, ri ensemble, et en prime, j’ai eu une belle surprise un premier dimanche de carême rempli de mes idées de jeûnes, de prière, et de paix Souka a pris paroles au nom de l’équipe pour nous fournir notre belle surprise Coupli flower selon Witch qui a su verser des larmes pendant qu’elle nous parlait. C’était touchant. C’était… beau. Mais moi, trop émue par l’amour de ces femmes autour de moi, je n’ai pas pu verser une seule larme. Peut-être trop de « thug » en moi, peut-être de la timidité, ou peut-être que l’excitation était trop forte pour pleurer.Quoi qu’il en soit, cette journée m’a prouvé que, même dans la douleur, il y a de la beauté. Parce qu’avec mes sœurs, je me sens invincible. Et jamais je ne serai seule.

• Etienne Nerline
• Couplibataire
• #gratitude